ARK NETWORK reference.ch · populus.ch    
 
  
Leonardo 
 
 
Rubriques

 Home

Lignes - 2ème partie

Bien que nous ne perdions pas de vue qu'avec un sabre aussi bien qu'avec une épée, on peut donner des coups de taille (i.e. de tranchant) et des coups d'estoc (i.e. de pointe), l'exposé des notions de ligne a pour contexte une escrime d'estoc. 
 
En prenant le terme « ligne » dans son sens géométrique, on pourra dire que les attaques (de la pointe) se font le long de certaines lignes. Mais pas les parades, ça n’aurait pas de sens. 
 
La définition de la ligne que donne Olivier Delannoy, maître d’armes à Annecy : « une pointe menaçante au bout d’un bras tendu » justifie la façon correcte d’exécuter le mouvement qu’on appelle la fente : pour se fendre, d’abord avancer le bras armé, puis avancer la jambe avant. 
 
Voir la gravure tirée du traité de Ridolfo Capo Ferro (1610), sur son histoire de la rapière, ici : 
http://www.aqua-ferro.com/club/documents/historique_rapiere.pdf
 
En pratique, on ne sera pas obligé d’aligner la lame de l’épée, le poignet, le coude et l’épaule du bras armé pour que la définition soit valable : on considérera que la ligne est une demi-droite qu’occupe l’arme à un instant donné, demi-droite qui court le long de la lame et qui part du poing, du poignet, du coude ou de l’épaule, selon ce qui est pertinent. 
 
L’arme peut piquer le long de cette ligne ou changer de ligne. 
 
Elle peut aussi donner un coup de tranchant (c’est-à-dire un coup de taille) mais le terme de ligne, tel qu’on l’a défini jusqu’à présent ne s’applique pas aux coups de taille, il s’applique aux seuls coups d’estoc (avec une trajectoire rectiligne, voire même curviligne, de la pointe en fin de mouvement).

 

(c) Veit Van Anderwelt - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 15.05.2015