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Lignes - 1ère partie

Notion de ligne 

Ligne se dit tantôt d’une droite, tantôt d’une demi-droite. 

La ligne d’attaque, c’est la droite qui va d’un adversaire à l’autre. Elle est donc mobile en escrime artistique ou de duel (puisqu'on peut tourner autour de l’adversaire); mais elle est fixe en escrime sportive, du fait que les déplacements s’y font le long d’un couloir. 

En escrime d’estoc, c’est-à-dire de pointe, la ligne, c’est toute demi-droite arrivant sur quelque point que ce soit, d’une cible. 

Pour Olivier Delannoy, une ligne, c’est : "une pointe menaçante au bout d’un bras armé". 

Mais, par abus de langage, le mot LIGNE en est venu à désigner l’ensemble des lignes (au sens ci-dessus) qui convergent vers tout point de la surface du corps d’un défendeur, chaque zone circulaire de surface aussi petite que l’on veut, centrée autour de chacun de ces points, étant considérée comme cible. Ainsi, le même mot sert à désigner le tout et tout élément constitutif du tout ! Cela fait difficulté. 

Se méfier de ce qu'il y a dans les livres car il arrive qu'ils contiennent des erreurs 

 
Le TLF (trésor de la langue française) donne une définition du terme ligne qui est correcte, du point de vue de la géométrie. Cette définition est celle de l’édition de 1835, du dictionnaire de l’Académie : 
ligne 
ESCR. Droite, qui est directement opposée à l'adversaire et dans laquelle doivent être les épaules, le bras droit et l'épée (Ac. 1835). Être en ligne; ligne basse, haute; ligne dehors, dedans  
(Cf.: http://www.cnrtl.fr/definition/ligne 

On observera tout d’abord que cette définition s’applique à un combattant qui tient son épée de la main droite. S’il la tient de la main gauche, ll faut changer « bras droit » en « bras gauche » dans la définition, pour que celle-ci reste valable. 

De cette définition se déduit cette règle pour le positionnement général du corps du combattant, par rapport à l’adversaire : s’effacer, c’est-à-dire se mettre de côté, lui présenter l’épaule du bras armé. Le flanc face à lui est couvert ­ c’est-à-dire protégé ­ par celui-ci. De cette façon, on lui présente le moins de surface possible.

 

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Modifié en dernier lieu le 15.05.2015